L’accouchement physiologique

La physiologie de l’accouchement d’après le Dr. Michel Odent

Histoire : Dernière période de la préhistoire, le Néolithique est une époque clé pour l’histoire de l’humanité. Elle se situe environ entre 5800 et 2500 avant notre ère. Premiers villages, cultures des céréales, élevage : les innovations néolithiques ont marqué un tournant dans les modes de vie.

Il y a donc des milliers d’années que l’Homme, lors de sa sédentarisation, a commencé à vouloir dominer la Nature en inventant notamment l’agriculture et l’élevage.

C’est à cette époque également qu’a commencé la socialisation de l’accouchement par conditionnement culturel, pour arriver aujourd’hui à une domination et un contrôle absolu d’un processus pourtant réflexe !

Nos sociétés actuelles se sont persuadées que la femme n’a pas la capacité d’accoucher par elle-même, et que l’on a besoin d’une tierce personne en dehors de la mère et du bébé, les seuls acteurs indispensables à l’accouchement !

Pourtant, les conditions idéales pour un accouchement aussi simple et rapide que possible, seraient tout à fait à notre portée… Il suffit de connaître les besoins de la femme qui accouche… et de les respecter ! C’est ainsi qu’elle a les meilleures chances d’accoucher par elle-même !

La situation serait la suivante :

Une femme en travail (qui s’est mise en travail spontanément, qui n’a donc pas été provoquée)

dans une petite pièce (qui garantit l’intimité, la femme se sent moins observée et fait moins attention à elle-même)

sombre (qui favorise la libération de la mélatonine qui a des récepteurs sur l’utérus, qui favorise le laisser-aller et a donc toute son importance durant un accouchement)

et bien chaude (qui amène le relâchement dû au confort, et fait baisser le taux d’adrénaline)

avec personne alentour (pas de médecin ni d’autre homme d’ailleurs, car l’accouchement devrait rester une affaire de femmes)

sauf une sage-femme ou doula expérimentée (qui apporte la sécurité)

et silencieuse (pour que la femme parte sur une autre planète et perde tout contrôle)

assise dans un coin (pas en position d’observatrice)

et qui tricote. (fait baisser le taux d’adrénaline et augmenter celui d’ocytocine chez la sage-femme ou la doula, et par contagion chez la mère)

But recherché : débrancher le néocortex

On comprend donc que la façon d’accoucher proposée aujourd’hui aux femmes s’est beaucoup éloignée de ce tableau, et que dans ce contexte, il y a très peu de chance pour qu’une femme parvienne à accoucher par elle-même…

Commentaire : Un livre sur la grossesse et l’accouchement

Elizabeth Davis et Debra Pascali-Bonaro, La naissance orgasmique

Ce que ce livre m’a inspiré :

J’ai trouvé son propos très intéressant, mais j’ai moins aimé sa forme, c’est-à-dire cette alternance entre passages théoriques et témoignages.

J’ai beaucoup aimé les idées véhiculées et particulièrement le passage qui donne aux pratiques standard à l’hôpital des alternatives tout à fait convaincantes.

L’obstétrique « transforme le normal en pathologique par peur et besoin de contrôler ce qui est et devrait demeurer libre et sauvage ». Lire la suite

***